Crónicas andinas

Réveil à trois heures du matin, arrivée vers 5 h en voiture puis départ de la balade à vélo au lever du soleil, un peu avant 6 h.

Il nous aura fallu 8h pour arriver au "high pass" comme ils disent ici, un col à 4800 m, puis 4 h pour la descente jusqu'au village de Chavín.

Un décor superbe, des lacs, des monts enneigés, des chevaux mais des côtes où il a fallu pousser, porter les vélos dans des chemins de terre où l'eau ruisselait sur les pierres. Dur dur dur !!!! Heureusement la descente nous fait vite oublier ces longues heures éprouvantes.

Marco et Miguel, première pause.

Un chemin pré Inca.

L'arrivée au High Pass !

Après la marche, place au vélo ! Départ de Caraz, à une heure de Huaraz. Un petit village connu pour ses délicieuses glaces et pour son agréable climat. Des palmiers sur la place principale, une vieille église en pierre, et Marco et moi, armés de casques et de gants, prêts pour 3 heures de vélo dans le canyon du pato !

Champ de kiwicha, une céréale qui se cultive dans les Amdes.

Un grand nombre de tunnels à traverser -> lampes frontales obligées ! 

J'ai quitté Huancayo début avril, fait un petit saut à Trujillo voir mes amis et me voilà à présent dans la cordillère blanche, à Huaraz plus exactement, où je passe mes dernières semaines au Pérou.

Voici quelques photos d'une belle rando avec Marco et Victor dans la vallée de Quillcayhuanca où les chevaux sauvages galopent le long du torrent, et où les fleurs poussent au ras du sol, comme pour se protéger du vent.

Nous avons passé deux nuits sous la tente, au chaud sous les sacs de couchage dès 5h de l'après-midi, surpris par la pluie, puis par la neige le deuxième soir. Au réveil le paysage est sublime !

Ce week end c'était rando en pleine nature, camping au bord de la rivière dans un petit champ entouré de murets en pierre pour nous protéger du vent. Nous étions dans une réserve de Puyas de Raimundi, la plus grande du Pérou. Ces plantes sont des sortes de cactus immenses qui à 100 ans donnent des milliers de fleurs avant de s'éteindre pour toujours.

Nous étions quatre : Marco, Eli, une volontaire australienne qui travaille dans une ONG à Huancayo, Guillaume, un couchsurfer français en visite à Huancayo, et moi bien sûr :)

Deux tentes, un petit réchaud, de bons sacs de couchage pour supporter le climat à plus de 4000m, bref, bien équipés pour le week end ! Nous avons exploré les alentours, profité du soleil, respiré l'air pur, admiré les fameuses puyas et fait plus ample connaissance. Un endroit idéal pour se ressourcer !

Nos vendeurs de truite.

Bien installés, plus que la truite à préparer !

Eli s'y met !

La Benoit au coin du feu.

Il y a quelques semaines, Marco, Céline et Fanny (deux volontaires belges qui travaillent à Huancavelica) et moi sommes allés passer la journée au Huaytapallana, la fameuse chaîne de montagnes enneigées que vous avez pu voir dans l'un des premiers articles de ce blog (rando vélo).

Il faut environ 1h30 en voiture pour s'y rendre, on nous laisse à Virgen de las Nieves, et c'est parti pour deux heures de montée jusqu'au premier point de vue sur le glacier, où Marco entreprend un rituel à la Pachamama (la Terre-Mère), qui consiste à faire un petit tas de pierre et d'y mettre des offrandes tels que des fruits, des feuilles de coca, où encore d'y verser un peu de maté, afin que la Pachamama nous protège.

Huaytapallana est un mot quechua qui signifie cueillir (pallana) des fleurs (huayta). On trouve en effet sur le chemin de jolies fleurs orange.

Pendant le trajet en voiture et dès le petit-déjeuner nous nous sommes mis au maté de coca pour éviter le mal de l'altitude, notre rando nous mènant à 5000 mètres ! Forcément dans la première montée le souffle est court et l'on s'arrête tous les 10 mètres... à part Marco qui grimpe à toute allure, mais que l'on suit au son de sa kena (flûte andine).

Pour arriver au pied du glacier il faut compter une bonne demie heure de marche en plus, puis trois heures pour redescendre, par un chemin magnifique qui surplombe des lacs aux couleurs parfois surprenantes.

Nous aurons eu tous les temps au cours de cette journée : soleil lors des pauses, neige au pied du glacier, pluie sur le retour, et brume intense dans la dernière montée ! Une rando à ne pas louper, l'une des plus belles pour moi !

i !

26 ans au Pérou avec les collègues, les élèves, les amis et la "famille" !

A l'Alliance Française avec quelques élèves.

Esther et sa fille Paola, avec qui je partage mon quotidien.

Avec mes collègues, Arturo et Erika.

Et le soir chez Marco, repas de fête avec Anaïs, Fanny, Misaël, Marco et Nelly sa maman.

Allez on souffle !

SItuée dans la région de Huancavelica, Chuquitambo est à environ une heure de la ville de Huancayo (qui elle se trouve dans la région de Junin).

Les paysages sont très différents, les champs de pommes de terre y sont entourés par de petits murs en pierres (pierres provenant d'une ancienne citadelle qui dominait la vallée), et à perte de vue c'est la pampa (plaine) qui s'offre à nous.

On est venus à Chuquitambo pour faire de l'escalade, et pendant que les garçons installent le matériel, nous, les francesitas, on se promène. Sur le chemin, les rencontres avec les gens du village sont d'une authenticité touchante.

Une fois les cordes installées, il n'y a plus qu'à enfiler le bodrier et c'est parti ! Malheureusement, les roches font mal aux doigts et le vent nous gèle le bout du nez....

Deuxième Noël passé au Pérou, la dinde était de la partie, un vrai régal ! Elle est servie avec une compote de pommes, coings, cannelle, clou de girofle et noix de pécan, accompagnée de raisins et de pruneaux, de frites et d'une moitié d'abricot sur un lit de laitue fraîche. Une recette à ramener en France pour le prochain réveillon !

Avec tout ça on boit du vin, oui oui, péruvien ou chilien, et en dessert une tasse de chocolat chaud avec du paneton (c'est la grande tradition ici au Pérou).

C'est donc le ventre bien rempli que l'on s'active ensuite sur la piste de danse improvisée, et qu'on se laisse aller sur les airs de salsa, de merengue et de cumbia.

Ah oui, j'oubliais, ici on ouvre d'abord les cadeaux puis à minuit on prend place autour de la table. Mais pas de soucis, on trouve de quoi s'occuper en attendant :)

Le 25 j'ai passé la journée dans la vallée du Mantaro avec des amis : une belle promenade à pied sur les lieux que j'avais découverts d'abord à vélo.

Et le soir à 23h départ pour Lima en bus, où je dois passer quelques jours. L'arrivée est prévue à 6h du matin le lendemain mais nous n'y arriverons qu'à 13h ! En effet, vers 2h du matin je me réveille et réalise que le bus est arrêté. Mon voisin est éveillé alors j'en profite pour causer un peu. Lui qui est un habitué m'explique que l'on se trouve à Ticlio, le point le plus haut de notre itinéraire, soit plus de 4800 mètres, et que c'est la neige qui nous retient... Je tente de me rendormir, mais pas facile car se savoir bloqué dans un bus à cette altitude et y passer des heures en pleine nuit prend peu à peu une tournure un peu stressante.. Mais au petit matin, le ciel est bleu et tout autour de nous les monts sont enneigés, c'est un tout autre monde ! Le stress s'envole pour laisser place à l'émerveillement !

Et puis le 31 c'est rebelote pour un super repas à partir de minuit !

Le jaune est à l'honneur : les fleurs, les ballons, les sous-vêtements même !

Tout comme en Espagne on mange aussi douze raisins lorsque minuit sonne, et il y a d'autres traditions encore, comme faire le tour du pâté de maison avec sa valise ou son sac à dos !

Les gens brûlent aussi dans les rues des personnages de papier mâché me semble-t-il, et puis forcément on danse on danse jusqu'au lever du jour :) !

Avant la tombée du jour c'est le moment parfait pour aller découvrir le site de Torre torre, une formation géologique visible depuis certains quartiers de Huancayo.